Qu’est-ce qu’un ETF ? Définition de l’Exchange Traded Funds

Sommaire

Investir en bourse fait rêver beaucoup d’épargnants, mais dès que l’on commence à se pencher sur les actions, les indices, les fonds d’investissement et les différents produits financiers, les choses peuvent vite sembler complexes. Faut-il acheter des titres un par un ? Comment diversifier son portefeuille ? Et surtout, comment limiter les risques tout en cherchant de la performance ?

C’est là qu’interviennent les ETF (Exchange Traded Funds), appelés aussi trackers. Ces fonds cotés en bourse sont devenus incontournables pour les investisseurs particuliers comme pour les professionnels, car ils offrent une solution simple, flexible et peu coûteuse pour accéder aux marchés financiers.

Dans ce guide, nous allons voir en détail ce qu’est un ETF, comment il fonctionne, quels sont ses avantages et inconvénients, et pourquoi il peut représenter un excellent placement à long terme.

Qu’est-ce qu’un ETF ?

Un ETF, ou fonds négocié en bourse, est un produit financier qui a pour objectif de répliquer la performance d’un indice de référence. Concrètement, c’est un fonds d’investissement coté qui suit fidèlement l’évolution d’un marché ou d’un panier d’actifs. On l’appelle aussi tracker, car il “suit” un indice.

Par exemple :

  • Un ETF CAC 40 reproduit la performance de l’indice boursier CAC 40, qui regroupe les 40 plus grandes entreprises françaises cotées à Paris.
  • Un ETF sectoriel peut regrouper uniquement des actions d’un secteur comme la santé, l’énergie ou la technologie.
  • Il existe aussi des ETF géographiques (Europe, États-Unis, marchés émergents) et même des ETF crypto qui suivent le prix du Bitcoin ou de l’Ethereum.

L’intérêt principal d’un ETF est simple : avec un seul achat en bourse, vous investissez dans un panier diversifié de titres. Vous n’avez donc pas besoin d’acheter chaque action individuellement, ce qui rend ce type de produit accessible, flexible et adapté aussi bien aux débutants qu’aux investisseurs expérimentés.

Exemple du CAC 40

Pondération du CAC 40
Pondération du CAC 40

Les avantages d’un ETF ? 

Avantages des etfs

1. Diversification immédiate

Un ETF vous permet d’investir dans des dizaines, voire des centaines d’actions en une seule transaction. Par exemple, un ETF CAC 40 vous expose automatiquement aux 40 plus grandes entreprises françaises, sans avoir à acheter chaque titre séparément.

2. Frais réduits

Les ETF sont généralement moins coûteux que les fonds d’investissement traditionnels, car ils sont gérés de manière passive. Les frais de gestion sont donc souvent parmi les plus bas du marché.

3. Simplicité d’utilisation

Comme une action classique, un ETF peut être acheté ou vendu en bourse à tout moment de la journée. Cette liquidité en fait un produit pratique et flexible pour tous les profils d’investisseurs.

4. Accès à de nombreux marchés

Avec un seul produit, vous pouvez investir dans un indice, un secteur, une zone géographique ou même une thématique précise. Voici quelques exemples :

  • Amundi MSCI World UCITS ETF : réplique l’indice MSCI World, offrant une exposition aux grandes et moyennes capitalisations des marchés développés.
  • Lyxor CAC 40 UCITS ETF : suit l’indice CAC 40, regroupant les 40 principales entreprises françaises.
  • iShares Core MSCI Emerging Markets IMI UCITS ETF : donne accès aux marchés émergents en répliquant l’indice MSCI Emerging Markets IMI.
  • Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF : réplique l’indice Nasdaq-100, composé des 100 plus grandes sociétés non financières cotées aux États-Unis.

Les inconvénients des ETF

  • Moins de personnalisation : vous achetez un panier d’actions défini à l’avance. Contrairement à un portefeuille construit individuellement, vous ne choisissez pas les titres un par un.
  • Suivi imparfait de l’indice (tracking error) : la performance de l’ETF peut légèrement différer de celle de son indice de référence, en raison des frais de gestion et de la méthode de réplication.

Quels sont les différents types d’ETF ?

Différents types d'etf

Les ETF sont extrêmement variés et permettent de répondre à différents objectifs d’investissement. On peut les classer en plusieurs grandes familles selon l’indice suivi, la zone géographique, le secteur ou encore la classe d’actifs. Voici un tour d’horizon des principaux types d’ETF disponibles sur les marchés financiers.

1. Les ETF sur indices boursiers

Ce sont les plus connus. Ils répliquent la performance d’un indice boursier classique comme le CAC 40, le S&P 500 ou le DAX 30. Ils constituent souvent la base d’un portefeuille diversifié, car ils suivent les grands marchés actions mondiaux.

2. Les ETF sectoriels

Ces ETF se concentrent sur un secteur économique précis : santé, énergie, immobilier, technologie, finance… Ils permettent d’investir facilement dans une thématique forte ou une conviction sectorielle (par exemple, miser sur la croissance des entreprises technologiques).

3. Les ETF géographiques

Ils offrent une exposition à une zone géographique spécifique (pays ou continent). Par exemple :

  • France : CAC 40, regroupant les 40 plus grandes entreprises françaises (LVMH, TotalEnergies, Sanofi…).
  • Europe : STOXX Europe 600, couvrant 600 sociétés de toutes tailles et secteurs.
  • États-Unis : S&P 500 ou Nasdaq 100, focalisés sur les grandes entreprises américaines.
  • Marchés émergents : MSCI Emerging Markets, avec des sociétés de Chine, Inde, Brésil…
  • Asie hors Japon : MSCI Asia ex-Japan, pour s’exposer aux économies dynamiques d’Asie.

Ces ETF sont utiles pour adapter son portefeuille à une vision macroéconomique ou pour diversifier géographiquement ses investissements.

4. Les ETF mondiaux

Ils couvrent directement plusieurs régions à travers le monde. Le plus célèbre est l’MSCI World, qui regroupe environ 1 500 grandes entreprises issues de 23 pays développés. C’est un outil idéal pour un investisseur qui cherche une diversification globale simple et efficace.

5. Les ETF thématiques

Ces ETF suivent une tendance de long terme ou une thématique d’avenir : intelligence artificielle, énergies renouvelables, cybersécurité, vieillissement de la population… Ils séduisent les investisseurs qui veulent aligner leur portefeuille avec leurs convictions.

6. Les ETF obligataires et monétaires

Moins connus que les ETF actions, les ETF obligataires permettent d’investir dans des titres de dette émis par des États ou des entreprises. Ils se déclinent en trois grandes catégories :

  • Obligations d’État : ex. bons du Trésor américain, OAT françaises, Bunds allemands.
  • Obligations d’entreprise : plus risquées mais offrant un rendement plus élevé.
  • ETF monétaires : investis sur des actifs très liquides à court terme, utiles pour sécuriser le capital.

Ces ETF servent à réduire la volatilité d’un portefeuille et équilibrer le risque face aux marchés actions.

7. Les ETF immobiliers

Ces ETF répliquent la performance d’indices immobiliers cotés, composés de foncières cotées (REITs). Ils permettent d’investir dans l’immobilier (logements, bureaux, entrepôts, centres commerciaux…) de façon liquide et accessible, sans passer par l’achat d’un bien ou une SCPI.

8. Les ETF ESG (responsables)

De plus en plus populaires, les ETF ESG sélectionnent uniquement des entreprises respectant certains critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Ils permettent de concilier investissement et finance responsable.

9. Les ETF matières premières

Ils permettent de suivre l’évolution du prix d’une matière première : or, argent, pétrole, gaz naturel… Ces ETF sont souvent utilisés pour diversifier un portefeuille ou comme valeur refuge en période d’incertitude.

10. Les ETF crypto

Les ETF crypto donnent une exposition indirecte à des actifs numériques comme le Bitcoin ou l’Ethereum. Ils sont accessibles via des plateformes traditionnelles et évitent aux investisseurs de gérer eux-mêmes des portefeuilles numériques.

C'est quoi un ETF ou (Exchange Traded Fund) ?

Qu’est-ce qu’un ETF physique ou synthétique ?

Au-delà du marché suivi, il existe une distinction importante entre deux modes de réplication : les ETF physiques et les ETF synthétiques.

ETF physique

Un ETF physique achète réellement les titres qui composent l’indice. Par exemple, un ETF CAC 40 détient directement les actions des 40 sociétés de l’indice. C’est le type d’ETF le plus intuitif et le plus transparent, car le fonds possède réellement les actifs sous-jacents.

ETF synthétique

Un ETF synthétique ne détient pas directement les actions de l’indice, mais utilise des dérivés financiers (swaps) pour répliquer la performance. L’avantage est de pouvoir suivre fidèlement des indices difficiles d’accès (comme certains marchés émergents ou matières premières). L’inconvénient est un risque de contrepartie : si la banque partenaire du swap fait défaut, l’ETF peut être impacté.

En résumé

👉 Les ETF physiques sont souvent privilégiés par les investisseurs recherchant la transparence et la sécurité.
👉 Les ETF synthétiques offrent plus de flexibilité et d’accès à certains marchés, mais présentent un risque supplémentaire lié aux instruments financiers utilisés.

Quels supports d’investissement pour les ETF ?

Les ETF ne sont pas seulement des produits financiers cotés en bourse, ils doivent être logés dans une enveloppe d’investissement adaptée. Le choix du support est crucial, car il influence directement la fiscalité, la liquidité et la stratégie d’épargne à long terme. Voici les principaux supports disponibles :

1. Le compte-titres ordinaire (CTO)

C’est le support le plus simple pour acheter des ETF. Il permet d’accéder à un large choix de trackers (y compris internationaux et thématiques) sans restriction. En revanche, la fiscalité est moins avantageuse : les plus-values et dividendes sont soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (flat tax de 30 %) ou au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

2. Le Plan d’Épargne en Actions (PEA)

Le PEA est très populaire pour investir dans les ETF, car il offre une fiscalité attractive après 5 ans de détention : exonération d’impôt sur le revenu (hors prélèvements sociaux). En revanche, seuls les ETF éligibles PEA peuvent y être logés, c’est-à-dire ceux qui investissent majoritairement dans des actions européennes. Cela limite l’accès direct à certains marchés (comme les États-Unis ou les émergents), même si des ETF « synthétiques » permettent parfois de contourner cette contrainte.

3. L’assurance-vie

Les ETF sont de plus en plus accessibles via des contrats d’assurance-vie en unités de compte. Ce support combine la diversification des ETF et les avantages fiscaux de l’assurance-vie (abattements après 8 ans, transmission facilitée). Attention toutefois : la gamme d’ETF proposée dépend de l’assureur, et les frais de gestion du contrat viennent s’ajouter à ceux de l’ETF.

4. Le Plan d’Épargne Retraite (PER)

Certains PER offrent également des ETF comme supports d’investissement. Cela permet de préparer sa retraite avec une stratégie diversifiée et souvent à moindre frais. La contrepartie est que l’épargne est bloquée jusqu’à la retraite (sauf cas exceptionnels de déblocage).

En résumé

👉 Le CTO donne accès à tous les ETF, mais avec une fiscalité standard.
👉 Le PEA est idéal pour investir à long terme dans les ETF éligibles, grâce à une fiscalité très avantageuse.
👉 L’assurance-vie permet de combiner ETF et avantages successoraux.
👉 Le PER est un bon support pour investir en ETF dans une optique retraite.

Comment acheter un ETF ?

1. Choisir le bon compte

Pour investir, il vous faut un compte-titres ou un PEA . Les ETFs sont disponibles sur de nombreuses plateformes en ligne comme BoursoBank .

2. Sélectionner un ETF adapté

Utilisez les filtres de votre courtier pour trouver un ETF correspondant à vos objectifs (indice, secteur, cryptomonnaies, etc.).

3. Passer à l’action

Passez un ordre d’achat en bourse comme pour une action classique. Prenez soin de vérifier les frais et la performance passée.

Les ETFs sont un excellent moyen d’investir simplement et efficacement, que ce soit sur des indices, des secteurs spécifiques ou même des cryptomonnaies comme le Bitcoin et l’Ethereum. Ils offrent une diversification immédiate, des frais réduits et une facilité d’accès adaptée aux débutants. Cependant, comme pour tout investissement, il est essentiel de bien se renseigner et d’adopter une stratégie réfléchie.

Alors, prêt à diversifier vos investissements avec les ETFs ? 🚀

Comment sont imposés les plus-values et dividendes des ETF ?

Les ETF étant des produits financiers cotés en bourse, les gains qu’ils génèrent sont soumis à la fiscalité classique des valeurs mobilières en France. Cela concerne deux types de revenus : les dividendes perçus et les plus-values réalisées lors de la revente des parts.

Imposition des dividendes des ETF

Lorsque l’ETF distribue des dividendes (ETF dits « distribuants »), ces revenus sont considérés comme des revenus de capitaux mobiliers. Depuis 2018, ils sont soumis par défaut au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), aussi appelé « flat tax », au taux global de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux).

Il est possible d’opter pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu si cela est plus avantageux, notamment pour les foyers faiblement imposés.

Imposition des plus-values sur ETF

Si vous vendez vos parts d’ETF avec un gain, la plus-value est également taxée au PFU de 30 %. Là encore, vous pouvez choisir l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, la plus-value bénéficie d’un abattement pour durée de détention (si les titres ont été acquis avant 2018).

Cas particuliers selon l’enveloppe fiscale

  • Compte-titres ordinaire (CTO) : les dividendes et plus-values sont imposés comme décrit ci-dessus (PFU ou barème progressif).
  • PEA (Plan d’Épargne en Actions) : si l’ETF est éligible au PEA (ETF européens), les dividendes et plus-values sont exonérés d’impôt sur le revenu après 5 ans de détention. Seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) restent dus.
  • Assurance-vie : si vous investissez dans des ETF via une assurance-vie, la fiscalité dépend de l’âge du contrat et des retraits effectués, souvent plus avantageuse au-delà de 8 ans.

En résumé

👉 Hors enveloppe fiscale, les plus-values et dividendes d’ETF sont soumis par défaut à la flat tax de 30 %. 👉 Avec un PEA, la fiscalité devient bien plus douce à long terme, car les gains sont exonérés d’impôt sur le revenu après 5 ans. 👉 L’assurance-vie peut également offrir une fiscalité avantageuse selon votre stratégie d’investissement.

Investir en bourse peut sembler complexe, surtout pour les débutants. Entre actions, indices, et obligations, il est facile de se sentir dépassé. Heureusement, les ETF (Exchange Traded Funds) offrent une solution simple. Que vous soyez intéressé par les indices boursiers comme le CAC 40 ou par des secteurs spécifiques, voire des cryptomonnaies comme le Bitcoin et l’Ethereum, les ETFs s’adaptent à vos besoins.

Dans cet article, nous allons explorer tout ce que vous devez savoir pour bien démarrer avec les ETFs.